Bourses d'études pour étudiants étrangers France Canada Suisse Belgique Luxembourg

Étudier à l'étranger représente une opportunité exceptionnelle pour enrichir son parcours académique et professionnel. Chaque année, des milliers d'étudiants internationaux choisissent la France, le Canada, la Suisse, la Belgique et le Luxembourg pour poursuivre leurs études supérieures. Ces pays francophones offrent non seulement un enseignement de qualité mais également diverses possibilités de financement pour alléger le fardeau financier des études. Cet article présente un panorama complet des bourses et aides financières disponibles dans ces destinations prisées.

Bourses d'études pour étudiants étrangers France Canada Suisse Belgique Luxembourg Image by Jatinder Jeetu from Pixabay

Bourses et financements pour étudiants étrangers

Les bourses constituent souvent la première source de financement recherchée par les étudiants internationaux. En France, le gouvernement propose des bourses d’excellence comme les bourses Eiffel et les bourses du gouvernement français (BGF), gérées par Campus France. Ces programmes couvrent généralement les frais de scolarité, une allocation mensuelle et parfois le transport. Au Canada, le Programme de bourses d’études supérieures du Canada et les Bourses d’études canadiennes pour étudiants étrangers sont particulièrement convoités. La Suisse offre quant à elle les bourses d’excellence de la Confédération suisse, tandis que la Belgique propose le programme de bourses ARES et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le Luxembourg, bien que plus petit, dispose du programme de bourses du Fonds National de la Recherche.

Outre ces programmes gouvernementaux, de nombreuses universités proposent leurs propres bourses institutionnelles. Il existe également des organismes internationaux comme l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) qui offrent des financements spécifiques pour les étudiants des pays francophones souhaitant étudier dans d’autres pays membres de l’organisation.

Destinations populaires : France, Canada, Suisse, Belgique

La France accueille plus de 370 000 étudiants étrangers chaque année, attirés par la qualité de son enseignement et son riche patrimoine culturel. Les universités publiques françaises offrent des frais d’inscription relativement accessibles, notamment pour les programmes de licence et de master. Le Canada, avec ses politiques d’immigration favorables aux étudiants, est particulièrement prisé pour ses cursus bilingues et ses possibilités d’emploi post-diplôme via le Permis de travail post-diplôme (PTPD).

La Suisse jouit d’une excellente réputation pour ses établissements d’enseignement supérieur, notamment l’École Polytechnique Fédérale de Zurich et l’Université de Genève. Bien que les frais de scolarité y soient plus élevés, la qualité de vie et les opportunités professionnelles compensent largement cet investissement. La Belgique, carrefour européen, propose des programmes internationaux reconnus, particulièrement dans les domaines des sciences politiques, du droit international et de la médecine. Quant au Luxembourg, ce petit pays attire par son caractère multiculturel et multilingue, avec l’Université du Luxembourg comme principal établissement d’enseignement supérieur.

Exigences linguistiques - tests et certifications nécessaires

La maîtrise de la langue d’enseignement est une condition préalable incontournable pour étudier à l’étranger. Pour les programmes dispensés en français, le Test de Connaissance du Français (TCF) ou le Diplôme d’Études en Langue Française (DELF) sont généralement requis. Le niveau B2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) est souvent le minimum exigé, bien que certains programmes de master ou doctorat puissent demander un niveau C1.

Au Canada, où de nombreux programmes sont proposés en anglais, le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) ou l’IELTS (International English Language Testing System) sont demandés, avec généralement un score minimum de 80-90 pour le TOEFL ou 6,5-7 pour l’IELTS. Pour les programmes bilingues ou en français, le Test de connaissance du français pour le Canada (TCF Canada) peut être requis.

En Suisse et au Luxembourg, où le multilinguisme est courant, les exigences linguistiques varient selon la langue d’enseignement du programme choisi. Il est donc essentiel de vérifier ces prérequis auprès de l’établissement visé bien avant de commencer le processus de candidature, car la préparation à ces tests peut prendre plusieurs mois.

Coût de la vie et budget mensuel nécessaire

Le coût de la vie varie considérablement entre ces cinq destinations. En France, un étudiant doit prévoir entre 700 et 1 000 euros par mois, avec des variations importantes entre Paris (plus onéreux) et les villes de province. Au Canada, le budget mensuel moyen s’élève à 800-1 200 dollars canadiens, les grandes métropoles comme Toronto et Vancouver étant plus chères que des villes comme Québec ou Moncton.

La Suisse affiche le coût de la vie le plus élevé parmi ces destinations, avec un budget mensuel d’environ 1 500-2 000 francs suisses. En Belgique, les dépenses mensuelles oscillent entre 800 et 1 000 euros, tandis qu’au Luxembourg, il faut compter environ 1 200-1 500 euros par mois.

Pays Logement (mensuel) Nourriture (mensuel) Transport (mensuel) Budget total estimé
France 350-700€ 200-300€ 30-70€ 700-1 000€
Canada 500-800 CAD 250-350 CAD 80-120 CAD 800-1 200 CAD
Suisse 600-900 CHF 400-500 CHF 50-100 CHF 1 500-2 000 CHF
Belgique 350-550€ 250-350€ 50-70€ 800-1 000€
Luxembourg 500-800€ 300-400€ 30-60€ 1 200-1 500€

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Travail étudiant et stages autorisés

Travailler pendant ses études représente souvent une nécessité financière pour les étudiants étrangers. En France, les étudiants non-européens peuvent travailler jusqu’à 964 heures par an (environ 20 heures par semaine durant l’année universitaire) avec leur titre de séjour étudiant. Au Canada, le permis d’études standard autorise 20 heures de travail hebdomadaire pendant les sessions d’études et à temps plein pendant les vacances scolaires.

La Suisse limite généralement le travail étudiant à 15 heures par semaine pendant les périodes de cours, et les étudiants doivent obtenir un permis de travail spécifique. En Belgique, les étudiants hors UE peuvent travailler jusqu’à 20 heures par semaine avec une autorisation de travail. Au Luxembourg, les étudiants non-européens peuvent travailler jusqu’à 15 heures par semaine après avoir obtenu une autorisation.

Concernant les stages, ils constituent souvent une partie intégrante du cursus académique. Dans ce cas, des conventions de stage sont établies entre l’établissement d’enseignement, l’entreprise d’accueil et l’étudiant, facilitant les démarches administratives. Les stages hors cursus sont également possibles mais peuvent nécessiter des autorisations supplémentaires selon le pays d’accueil.

La recherche d’un financement adéquat pour étudier à l’étranger requiert une préparation minutieuse et anticipée. Les étudiants internationaux disposent d’une variété d’options pour alléger leur charge financière, des bourses gouvernementales aux possibilités de travail à temps partiel. La clé du succès réside dans la planification précoce et la diversification des sources de financement. Chaque destination francophone présente ses avantages spécifiques, tant sur le plan académique que financier, permettant à chaque étudiant de trouver la formule qui correspond le mieux à son projet d’études et à ses contraintes budgétaires.